Nouvelle vie...et fin?

Mounis
Bouleversé par le départ inopiné de Kara, le jeune homme arpentait sa chambre de long en large. Maintenant qu’il était devenu moine du temple, il pouvait faire ce que bon lui semblait. Partir en mission, devenir maître à son tour, continuer à sauvegarder le temple.. Mais ses pensées ne cessaient d’aller vers elle. Il l’a connaissait depuis peu, mais pour lui, c’était comme s’il l’avait toujours connu. Mais pas en tant qu’amoureux, car il savait maintenant que le cœur de la jeune femme était déjà pris. Même le sien avait finit par arrêter de battre pour elle. Il l’aimait, mais comme une sœur. Il s’inquiétait, comme un grand frère dont il venait de trouver le nouveau membre de la famille. Des bruits de pas arrêtèrent soudain ses pensées. Il s’arrêta et vit son maître dans l’encadrement de sa porte, toujours ouverte.

-Tu sais ce que cette femme a vécu. Tu sais aussi que ce qui s’est passé était la goutte qui a fait débordée le vase. Son amoureux était dans le coma, elle était coincée ici. Elle se cherchait un nouveau but dans sa vie, puis il y a eu la nouvelle de sa grossesse. Ça lui a donné l’espoir de commencer une nouvelle vie, d’avoir à nouveau un but. Mais lorsqu’elle s’est fait poignardée, elle ne l’a pas que reçut dans le ventre. C’était un coup de couteau dans son cœur. Et sur le coup, elle est morte avec lui. Tu sais que les loups-garous son invincible. Mais ils ont leurs points faibles. J’ai peur qu’elle ne pourrait essayer de tenter l’irréparable. Son amant est parti à sa recherche, mais il n’a pas la possibilité de la retrouver aussi bien que tu pourrais le faire. Et elle n’est pas au courant de son rétablissement, alors en ce moment, elle a surement l’impression d’avoir tout perdu. À nouveau. Réfléchis-y.

À ses mots, le maître sortit de la chambre et disparut comme la brume. Mounis n’y pensa que quelque seconde, il rempli un sac de provision et d’armes et s’orienta vers la forêt. Il ferma alors ses yeux et prononça une formule. Soudain, un chemin à intensité lumineuse rouge apparut devant ses yeux et il se laissa guider par elle…

Phoenix
Quatre jours étaient passés depuis qu’elle avait quitté le village qu’elle avait sauvé et Phoenix commença enfin à sentir un plus fort vent venue de l’Ouest. Un vent au goût salé semblait-il. Elle arriva sur le bord d’une falaise et regarda le paysage qui s’offrait à elle. Le soleil se couchait derrière une grande étendue d’eau dont les vagues se répercutaient sur les collines en pierre. Une grande plage au sable blanc s’étendait jusqu’à l’infinie et où des roches en forme de pic bloquaient parfois le passage. L’air y était doux, mais les bourrasques de vent y était fort et puissant.

Phoenix continua son chemin encore un peu jusqu’à ce qu’elle voit au loin de la fumée s’élever d’un point. Elle descendit de monture, enleva ça selle et le laissa partir vers la nature. La jeune femme se prépara, remis sa cape dans son sac, puis l’enterra dans le sable. Elle partit ensuite en trottinant vers la fumée. Quelque kilomètre plus tard, elle arriva à hauteur d’un village, entouré de grand pic de bois. Elle attendit que la nuit soit tombée, puis passa à l’action.

Deux grandes portes faisaient d’office d’entrée, mais il y avait suffisamment de place entre deux poutres pour laisser passer son corps svelte. Elle se laissa alors glisser entre elles, et marcha dans l’ombre. Les maisons du village étaient de grandes tentes faites de peaux de bêtes. Un grand feu trônait au milieu d’une grande table ronde faite de roche. Des hommes en armures y étaient assis. Ils faisaient la fête, avec des enfants qui couraient un peu partout et les femmes qui servaient leurs maris. Au bout trônait la plus grande tente, que Phoenix prit pour celle du chef. Alors elle y entra aussi discrètement que possible, puis se cacha dans un coin sombre, attendant la venue du chef. Quelque heure plus tard, des bruits de pas s’approchèrent. Elle attendit qu’ils soient couchés et lorsque les premiers ronflements retentirent, elle s’approcha du lit. Elle sortit une de ses dagues et trancha d’abord la gorge de la femme. Lorsqu’elle arriva au soldat, celui-ci ouvrit les yeux subitement. Il allait crier de rage, mais Phoenix réussit habilement à transpercer son palet. Les yeux de l’homme tournèrent sur eux-mêmes et il tomba mollement sur son lit. Peu après, la jeune femme mit le feu à la maison. Alerté par la fumée, les soldats sortirent des maisons, courèrent et ordonnèrent des ordres. Avec étonnement, ils virent soudain une femme sortir de la porte de la maison de leur chef, les yeux étincelants de rage, les mains levées dans les airs. L’un deux couru vers elle. Avec un mouvement souple, elle sortit son épée de son dos et lui transperça la poitrine.
La première menace lancée, tous accoururent et se précipitèrent sur la jeune femme. Celle-ci fut vite encerclée, mais malheureusement pour eux, ce n’était pas une victoire.

Un des hommes s’approcha et échangea des coups d’épées avec Phoenix. Lorsque celui-ci finit par mourir comme les autres, un autre attaqua par surprise la jeune femme et lui transperça l’abdomen. Un rire fort et puissant, qui ne semblait pas venir d’elle, lui échappa. Ses yeux devinrent deux trous noirs impénétrable. Elle prit la tête de l’homme entre ses mains et réussit à l’arracher de son corps en un seul coup. Horrifié, quelques uns prirent la fuite, tandis que les plus courageux essayèrent de contenir la femme, sans succès. Le berserk étant réveillée, il ne prit même pas la peine de retirer l’épée et continua de combattre les gardes, un sourire sadique sur les lèvres. Les corps s’amoncelaient de plus en plus, tandis que le village prenait feu. Certains réussirent à s’enfuir, mais le berserk n’en teint compte. Quand tout fut finit, il retira l’épée de son abdomen avec un rire glaciale et sortit du village. Il alla sur le bord d’une falaise et regarda le spectacle des flammes dévorant le village. Sa vengeance avait eu lieu. Mais que lui restait-il? Il ferma alors les yeux et les rouvrit sur deux billes noires.

C’était la première fois que Kara se réveillait. Elle n’avait aucun souvenir de ce qui s’était passé depuis qu’elle avait combattu au temple. Mais lorsqu’elle dirigea son regard vers le village en flamme, elle comprit. En proie à un profond malaise, son regard se redirigea vers la mer. Son esprit était vide, tout comme son cœur. Les pensées terrifiantes du berserk l’envahirent et elle ne put les empêcher de l’obscurcir. C’était Kara qui était là, mais elle ne se contrôlait plus. Elle. Ne. Pouvait. Plus. Rien. Faire.
Elle fit alors la seule chose sensée et claire dans son esprit. Elle se laissa tomber de la falaise et couler dans les eaux profondes et glaciales de la mer bleue. Par chance, elle n’atteint pas les rochers, mais n’ayant jamais appris à nager, elle ne prit même pas la peine de se débattre et se laissa submerger par les flots…

Mounis
Il venait d’assister à la scène avec un sentiment d’épouvante. Il venait d’assister au combat, avait regardé sans rien faire, les bras croisés, le village tombé sous la violence d’une seule femme. Il avait toutefois aidé sa jeune amie et tué les hommes qui avaient réussit à s’enfuir. Et prévenu ceux laissé en vie de ne plus jamais rien tenté contre les autres villages. Il venait ensuite d’assister à un spectacle encore plus atroces. La jeune femme s’était jetée du haut d’une falaise. Mais avant cela, il avait réussit à voir son regard, qui n’avait plus aucune étincelle de vie. Il accourut et se retrouva à la même place qu’elle. Il essaya de retrouver la trace de la jeune femme à l’aide de ses pouvoirs. Mais rien ne se fut. Il ne l’a percevait plus. Il plongea alors lui aussi dans l’eau. Tête première. Au bout de deux respirations reprise en surface, il trouva le corps fragile de la jeune femme. Il l’a prit et souffla au courant de l’aider à nager. Il réussit à atteindre la plage de sable blanc. Il emmena ensuite le petit corps gelé dans ses bras et l’allongea dans le sable. Aussi molle et pâle qu’un mort, il souffla dans sa bouche et tenta de la ranimer. Mais aucun signe de Kara ne vint. Il prit alors une des dagues de la louve et détacha son corset. Les yeux de Kara reprirent soudain vie et elle cracha de l’eau.

Malgré tout, la jeune femme, dont la respiration était anormalement lente, referma ses yeux pour se laisser partir. Les yeux dans l’eau, Mounis la secoua et tenta de la ranimer, mais celle-ci ne réagit plus. Après l’avoir sauvé de la noyade, il tenta de la sauver d’une hypothermie, mais ses pouvoirs étant affaiblis, il ne réussit pas à allumer de feu. N’ayant pas acquis de connaissance en médecine, il avait les mains liés et ne sut quoi faire d’autre. Des bruits de pas s’enfonçant dans le sable retentirent alors près de lui. Il se leva d’un bond, dégaina son épée et allait frapper quand il arrêta son geste, reconnaissant le nouveau venu…

Armidir était arrivé aux côtes en même temps qu'une silhouette lointaine. Il ne pouvait discerner qui c'était car elle était trop loin. Il décida de l'épier pendant un temps. Il espérait au fond de son coeur que ce fut Kara, mais elle ne semblait pas agir comme Kara agissait normalement. Cela ressemblait a un rôdeur ou un guerrier expérimenté. Armidir se coucha dans les buisson et attendit.

La nuit arriva vite et Armidir vit l'homme se lever et partir plus loin, en direction d'une colonne de fumée qui s'élevait Armidir sortit de sa cachette et, silencieusement, il suivit l'homme jusqu'au village. Quand l'homme entra, Armidir le perdit de vue. Bien décidé à attendre sa sortie, il se posta derrière un rocher et attendit. Mais ce qu'il comprit, c'Est qu'il n'épiait pas un homme.

Ni une femme.

Une fois que l'homme eut pénétré dans le village, des cris de douleurs et de souffrances retentirent. On entendit des gens crier, pleurer et paniquer a des miles a la ronde. Mais ce qu'Armidir remarqua, c'était les grognements. De faibles grognement vu la distance, mais assez unique en leur genre.

Le berserk.

C'était bel et bien le corps de Kara qu'il suivait, mais il suivait en fait Phoenix probablement. Il ne l'Avait pas reconnu car il n'avait jamais vraiment passé de temps a monter un camp et survivre avec elle. Il l'avait seulement vu se battre ou presque. Armidir sentit son corps frissonner. Pourquoi Kara attaquait elle ce village? Ce devait être le village de barbares qui avait attaqué le temple. Mais pourquoi si sauvagement? c'est comme si Kara avait perdu tout contrôle sur ses actions. La connaissant bien, elle n'aurait jamais commis un tel génocide. Armidir regarda la sortie du village et remarqua enfin une autre silhouette qui s’affairait a tuer tout les Barbares qui sortaient du village indemne. Sa silhouette était familière mais il ne le reconnut pas. Pas encore.

Quand La chose eut finit, elle sortit et s’arrêta net. Elle regarda le village et... Se dirigea vers le bord de la falaise. Armidir semblait avoir reconnu dans sa démarche l'ancienne Kara mais au moment ou il allait sortir pour la rejoindre, il la vit se lancer en bas.

Horreur

L'homme-dragon figea sur place. Toujours caché dans l'ombre, il avait cessé de bouger. Elle venait de tenter de se tuer. Elle en avait assez de la vie. Savait-elle qu'il était en vie? coryait-elle qu'il était mort? De toute façon, elle venait de tenter de se tuer. Il devait agir. Malgré tout ses efforts aucun de ses muscle ne se décidait de bouger. Le choc était trop grand. Trop de choses a penser. Il vit alors l'autre silhouette aller la rejoindre dans l'eau. Au début Armidir croyait qu'il s'était suicider à son tour mais il le vit bientôt revenir sur la berge avec... Kara!

Armidir commença à s'approcher. Il ne savais que faire. Comment réagirait l'Homme en le voyant approcher? Devait-il rester en retrait? non... il ne pouvait supporter d'être séparer de Kara a nouveau. Il vit que l'homme tentait de réanimer Kara. Armidir s'arrêta alors. Il était a à peu près 100 mètres des deux personnes. Kara semblait être morte mais il ne pouvait le croire. De toute façon, un loup-garou sa ne peut pas mourir. Il s'approcha de plus en plus jusqu'à ce qu'il soit a moins de 10 mètres de l'endroit. Alors, l'autre homme dégaina son épée et la brandit dans sa direction. Ce regard.

C'était l'homme du monastère.

Sans un mot, Armidir approcha. Il avait la gorge nouée d'émotion. Il fit un faible mouvement pour baisser l'épée de l'homme qui sembla se laisser faire. Une étrange lueurs se lisait au fond des yeux du jeune homme.

-Inutile. Sans feu elle ne risque pas de se réveiller.

Armidir cracha une simple braise sur le tas de branches qu'avait préparé l'homme et un feu s'alluma aussitôt. Armidir s'assit à côté de Kara et la fixa. Elle avait le teint plus pâle qu'elle ne l'avais jamais eu. Elle avait les yeux clos et semblait pas vouloir les ouvrir de sitôt.

-Je suppose qu'elle est en hypothermie. Pouvez vous faire quelque chose?

Armidir sentait déjà sa gorge se dénouer. Elle était encore vivante. Faible mais vivante. Et Kara était tenace. Elle s'en sortirait. Coûte que coûte. Il reprit sa concentration et sans mot dire, contrôla la flamme orangée qui jaillissait des brindilles et le fit entourer Kara, à une distance assez près pour la réchauffer mais assez loin pour lui éviter tout dégât physique. Il finnit par faire une demi sphère dans laquelle se trouvait Kara. Il la réchauffait. Et vite en plus.

-Ne t'inquiète pas. Je peux la sauver de l'hypothermie. Dis moi. Qui es-tu?

(la jte laisse répondre parce que c'est pas mal plus ton perso que le mien et en plus je veux savoir ce qui se passe après car je ne peux la sauver apparramment. Seul lui peux)

-Ne t'inquiète pas. Je peux la sauver de l'hypothermie. Dis-moi. Qui es-tu?

Mounis reprenait espoir. Il semblait que l’homme qui se tenait devant lui contrôlait le feu. Excellent!! Mais la question d’Armidir le désarçonna. Ce n’était pas du tout son genre de faire un brin de cossette avec un inconnu, qu’il détestait de surcroît. Mais il répondit tout de même.

-Je suis Mounis. Un ami de Kara. Elle m’a raconté beaucoup de chose sur toi, alors pas la peine de te présenter.

Un long silence plana entre les deux hommes. Mounis se laissa tomber dans le sable et contempla le ciel. La nuit commençait à tomber, l’air à se refroidir. Il devait quitter la plage. Il se releva et indiqua à Armidir qu’ils devaient partir s’où peine de mourir gelé, puisque du côté de la mer, l’air y était glacial. Il prit le corps fragile de Kara, qui semblait avoir repris enfin des couleurs, dans ses bras et suivit le chemin dans le sable pour se rendre jusqu’au sommet de la montagne. L’autre homme le suivait. Il monta et se rendit vers la forêt. Après s’être assuré que l’endroit était sûr, il fit apparaître une haute tente fait à même les troncs d’arbres et leur large feuille. Il y pénétra ensuite, suivit toujours d’Armidir. À l’intérieur, il y avait assez de place pour eux trois. Il déposa la jeune femme sur un lit de feuilles en poussant une des mèches de cheveux restés dans son visage. Il alla ensuite s’assoir dans un autre coin. Il sentit alors le regard inquisiteur d’Armidir et répondit à sa question silencieuse.

-Au début, j’ai cru être amoureux d’elle. Mais maintenant, elle est comme une sœur pour moi!

Sur ces mots, il se coucha dans l’herbe et s’endormis.


Kara suffoquait. Elle ne pouvait plus respirer, plus bouger. Elle était partit. Puis, elle sentit de nouveau l’air entrer dans ses poumons. Mais le froid semblait avoir pris possession de son corps et l’a paralysait. Jusqu’à ce qu’elle ressente une chaleur tout autour d’elle. Elle pouvait aussi distinguait des bribes de conversation. Il y a avait des hommes. Un deux qu’elle reconnut s’en hésiter. L’autre, elle n’en était pas sûre. Il lui rappelait quelque chose, mais elle n’arrivait pas à ce souvenir. Il semblait provenir de loin. Puis, elle se sentit soulever de terre. Mais elle partit loin, loin dans un rêve sans fin.

Phoenix était là, assise en indien, les yeux fermés, près de la chute. Elle ne portait qu’une simple robe noire au manche longue. Kara, qui portait la même robe, mais rouge, s’approcha d’elle et s’assis devant elle. Phoenix n’avait pas bougé quand elle lui dit :

-Alors! Comment ça va se terminer chère sœur?

Devant le silence de Kara, elle continua :

-Tu t’es réveillé, tu as essayé de mourir, mais on t’a encore sauvé la vie. Ton Armidir est réveillé, et ça doit sûrement être lui que tu n’arrivais pas à distinguer la voie. Ta robe est rouge. Elle est imbibée du sang de tes victimes. Il ne reste plus aucune trace de blanc. Alors.. Phoenix ouvrit ses yeux et regarda Kara dans les yeux. Que décides-tu?

Kara ferma ses yeux, croisa ses jambes et inspira pour disparaître de nouveau. Quand elle ouvrit les yeux, elle était étendue dans un petit lit d’herbe. À sa gauche se trouvait Mounis, qui dormait paisiblement et juste à sa droite, Armidir. Elle ne lui laissa pas le temps de rien faire, elle l’empoigna par le col et l’envoya de l’autre côté de la tente, où il atterrit sur un Mounis, qui venait de se réveiller en sursaut. Mounis venait vers elle, mais Kara s’approcha de lui à grand pas et lui asséna un coup de poing et l’envoya valser à l’extérieur de la tente. Elle releva ensuite Armidir et le frappa. Elle pleura et continua de lui asséné des coups de poings désespérés sur le torse en demandant sans cesse –Pourquoi? Puis, ses coups devinrent moins forts et elle s’écroula en sanglots. Elle sentit les bras rassurant d’Armidir l’encercler, puis elle déversa ce qu’elle avait sur le cœur. Ce qu’elle n’avait pas eu le temps de faire.

Quand elle eut finit, elle regarda Armidir et lui :

-Pourquoi Armidir? Je ne comprends plus? Pourquoi ne m’as-tu pas écouté quand je t’ais dit de m’attendre. Tu ne serais alors pas resté dans le coma et j’aurais pu revenir. Je n’aurais peut-être pas perdue notre enfant. Peut-être…Peut-être… Kara eut un soupir résigné.

Elle laissa tomber sa tête contre l’épaule d’Armidir, encore tremblante. C’est à ce moment là que Mounis revint, épée en main. Mais lorsqu’il vit Kara aussi désemparé, il bégaya qu’il devait aller chercher du bois pour le feu, puis les laissa seul.

-J’en ai assez de toute ses histoires. J'en ai assez de cette vie. Je commence à comprendre pourquoi mes parents sont allés se cacher dans la forêt. Mais moi j'en ai assez.

Kara se leva, et sortit de la tente. Elle regarda le soleil se levé d'un regard triste, puis se retourna vers Armidir, le visage indéchiffrable:

-La vie d'un lou-garou est longue, mais la mienne se termine ici. Je suis revenue une dernière fois pour...Tu dois me laisser partir. Je n'ais plus d'existence. Ma route se termine ici. Tu dois continué ta route sans moi...

Elle laissa quelque seconde à Armidir, le temps d'assimilier la situation et attendit...

(jte laisse continué, pour au moins que t'es le temps de faire parler Armidir avant...)

Armidir Suivit Mounis et le vit faire apparaître une tente en feuille. Ses pouvoirs l'étonnait mais il ne pensait pas a cela en ce moment plus qu'une fraction de seconde. Il pénétra et s'assit sur une couchette en feuille.

-Au début, j’ai cru être amoureux d’elle. Mais maintenant, elle est comme une sœur pour moi!

Puis Mounis se coucha. Armidir, lui, était toujours réveillé. Il était assis et regardait Kara. Il l'admirait. Cela lui semblait faire une éternités qu'il ne l'avait pas vraiment observé. Son corps était recouvert de traces de combats. Elle ne semblait pas en pleine forme et son visage était témoin de tourments. Peut-être n'était-elle pas fait pour ce genre d'aventure finalement...

Armidir revit en lui toutes les scènes où ils étaient ensemble et où ils voyageait à travers les terres d'Izildor. Semblait-elle heureuse? Pourtant oui, mais plus souvent qu'autrement, heureuse d'être avec quelqu'un qui la comprenait et qui l'aimait pour elle. Il ne lui sembla pas qu'elle n'ait pas aimé ses aventures mais elle ne les a pas adoré non plus. Et lui? Il s'était souvent senti dépassé par les évènements. Les deux fois ou il sombra dans un coma, Kara faillit perdre la vie. Pourtant, C'était le frais de l'utilisation de son pouvoir. Devait-il arrêter? Devait-il tout simplement arrêter et vivre comme n'importe qui d'autre?

Il réfléchissait à cette question quand un mouvement le fit revenir sur terre. Kara se redressait. Il fut prit d'une vague de joie, mais elle ne dura point. La femme Le prit et le lança à l'autre bout de la tente, sur Mounis. Il tenta de se redresser et vit Kara frapper ce dernier avec une telle force qu'il fut projeté en dehors de la tente. Puis, après avoir écarté toute distraction, la femme reprit Armidir et continua de lui asséner de violents coups au visage. Il sembla à Armidir qu'il entendait un faible gémissement mais ses oreilles silaient à cause des coups. Puis, les coups devinrent moins fort jusqu'à leur arrêt.

Quand Armidir reprit conscience de son environnement, Kara était écroulé au sol et pleurait. Il ne comprit pas sur le coup, mais compris qu'il devait au moins tenter de la consoler. Il l'enlaça et écouta son coeur se vider.

-Pourquoi Armidir? Je ne comprends plus? Pourquoi ne m’as-tu pas écouté quand je t’ais dit de m’attendre. Tu ne serais alors pas resté dans le coma et j’aurais pu revenir. Je n’aurais peut-être pas perdue notre enfant. Peut-être…Peut-être…

Armidir sentit une émotion s'emparer de lui. Il ne sut juste pas laquelle. Il ne remarqua même pas Mounis qui entra dans la tente et en ressortit.

-J’en ai assez de toute ses histoires. J'en ai assez de cette vie. Je commence à comprendre pourquoi mes parents sont allés se cacher dans la forêt. Mais moi j'en ai assez.

La femme se dégagea et sortit de la tente Le sentiment qu'Armidir avait reprit de plus belle. Il tenta de la contrôler mais... Il sortit à son tour et vit Kara le fixer droit dans les yeux.

-La vie d'un lou-garou est longue, mais la mienne se termine ici. Je suis revenue une dernière fois pour...Tu dois me laisser partir. Je n'ais plus d'existence. Ma route se termine ici. Tu dois continué ta route sans moi...

Armidir ferma les yeux. Ces mots semblaient tourner dans sa tête. Tout tournait. Il sentit sa main trembler. Le sentiment revint. Il ne put le contenir. Non. Pas cette fois.

Quand il rouvrit les yeux, Ils étaient jaunes et sa pupille était plate et longue. il sembla que son corps fut enduit de flammes. Même les traces d'igniterium qui restaient n'avais pas suffit a bloquer les flammes qui émergèrent du haut de son corps. Ses poings étaient fermés serrés.

Cette colère la ne pouvait pas être contrôlée. Juste justifiée.

Il frappa Kara à son tour. Un seul coup bien placé. Il voulait simplement la réveiller d'il ne savait quelle torpeur mentale. Il voulait chasser ce démon en elle qui contrôlait ce qu'elle disait.

-Tu crois que c'est tout? TU CROIS QUE JE VAIS TE LAISSER PARTIR AINSI ET QUE JE VAIS SIMPLEMENT CONTINUER MA ROUTE!! Tu n'as pas encore comprit apparemment.Toutes ces fois où je suis tombé dans le coma. Toutes ces fois ou j'ai dormit ou pas dormit. Toutes ces nuits. Tout ces tours de garde. Tout ces campements que nous avons montés. Tout ces ennemis que j'ai abattus. Tout ce que j'ai fait depuis que nous nous connaissons. Tout. Tout était pour nous sauver de cela. C'était toujours à toi que je pensait quand je dormait ou quand je ne dormais pas. C'était toujours toi qui me gardait réveillé lors des nuits froides du désert que je ne pouvait pas dormir. La pensée d'être avec toi le lendemain. La possibilité de te revoir et de réentendre ta voix. Je ne peux pas te laisser faire. Tu en a assez le l'aventure? Très bien. Cela ne me pose aucun problème. Mais ne va pas me sortir des excuses idiotes comme quoi TA VIE S’ARRÊTE ICI!! TU CROIS ÊTRE LA SEUL A VIVRE DES TOURMENTS? TU CROIS ÊTRE LA SEUL QUI SOUFFRE ET QUI A MAL EN DEDANS? ALORS C'EST QUE TU EST IDIOTE OU AVEUGLE. CE MONDE EST REMPLI CE GENS QUI, COMME TOI, CHERCHENT UNE RAISON DE VIVRE. Je ne peux te laisser finir ta vie ici. Si je dois te casser les deux jambes et les deux bras pour t'y empêcher, je le ferai volontiers. Tu semble croire que tu peux quitter ce monde ici et comme cela? Tu crois que tu peux m’abandonner, moi, Mounis, ton maître et tout les autres? Ne crois tu pas un instant que tes parents se sont caché pour te protéger de ce danger? Certes ta vie n'es pas la plus facile. Certes ce monde ne t’as pas fait de cadeaux. Le berserk, phoenix, toutes ces autres... choses qui vivent en toi et te pourrissent la vie. Certes il te serait facile de tout lâcher et mourrir ici. mais la voie la plus facile n'est jamais la bonne.

Il dut prendre une pause. Sa colère s'était amenuisé un peu. Il s'était un peu vidé. Mais il ne pouvait exprimer tout ce que son coeur avait en réserve avec des mots. Il lui sembla que aucun mots ne pouvait venir a bout de le calmer. Il lui prit un envie d'inventer un mot qui contenait toute sa rage mais il n'en fit rien. Il se contenta de redevenir tranquillement Armidir.

-Tu crois que j'aurais dû t'attendre. Avec touts les dangers de ce monde, jamais un homme sensé n'aurais laissé une telle chose arriver. Avec notre mésaventure de l'autre fois ou je suis tombé dans le coma et ou ta a failli mourrir, je croyais que tu avais reprit confiance en moi. Je croyait que tu m'aurais attendu.

Il s'arrêta un instant, mais il n'avais pas encore terminé.

-Cet enfant que nous avons perdu. Tu crois que si je t'avais attendu il ne serais pas mort. Moi aussi j'ai peine à le savoir mort. Tu me l'as apprit de la façon la plus barbare mais m'as tu vu verser une seule larme? Non. Je ne saurais exprimer comment je me sens en se moment. Je viens de perdre un être cher. Ne m'en fait pas perdre un autre. Et si tu crois que je vais continuer ma route sans toi, tu te trompe. Notre sort est lié depuis longtemps. Si tu décide de mourir, je mourrai avec toi. Te rappelle tu comment tu t'es senti la première fois que j'ai sombré dans l'inconscience? Te souvient tu pourquoi tu a failli mourir? Je subirai le même sort.

Il la fixa. Son corps était a présent tout à fait normal. Il la fixait dans les yeux. Ses yeux était maintenant trempés mais pas une seule larme ne coulait. Il s'était promit de ne pas pleurer. Cela ne donnerait rien. Il attendait une réponse conscient que tout ce qu'il venait de dire pouvait causer bien des choses. Et quand la réponse viendrait, il saurait quoi faire. Peu importe la réponse.

Si Kara s’était attendue à sa! Armidir était en colère. Très en colère même! Ses yeux en témoignaient. Mais le coup qu’il lui porta, ça elle ne s’en était vraiment pas attendue. Mais ce coup eut l’effet escompté, car Kara eut l’impression de se réveiller. De se faire enfin ouvrir les yeux.

Après le long discours d’Armidir, Kara n’en revint toujours pas! Elle avait le tournis, et ne savais plus que penser. Mais qu’est-ce qui lui prenait d’agir ainsi? Elle avait agit en enfant égoïste. Mais elle n’était plus une enfant. La colère d’Armidir était justifiée, mais son regard était insoutenable. Elle détourna les yeux et les ferma, le temps de réfléchir. Oui, elle avait agit égoïstement, mais en même temps, même si elle restait avec Armidir, elle ne souffrait pas qu’à cause de cette enfant qui n’avait jamais vue le jour. Depuis plusieurs mois, restés sans lui, Kara avait changé. Elle se sentait différente. Différente de la Kara qu’Armidir croyait connaître. Mais elle aussi était en colère. Elle ne pleurait plus, car cela n’était plus nécessaire et elle avait déjà vidé ce qu’elle avait d’enfoui.
C’est alors qu’elle se rappela d’un souvenir. Elle se vit, petite, assise devant son maître. Cette journée là, elle était sereine, et elle tentait de comprendre ce qu’était un loup-garou.

-La créature que tu es est une malédiction. Ton chemin est tracé de sang. Il ni a rien de joyeux à être loup-garou. Mais tu peux faire en sorte que cette vie soit bénéfique pour toi. Ne pense pas que tu seras maudite toute ta vie. Tu dois garder en mémoire qui tu es. Je ne te dis pas que ta vie sera toujours belle et ensoleillé, mais fait seulement en sorte qu’elle le soit. Trouve quelque chose qui atténuerait cette malédiction…

Kara ouvrit les yeux, quelque seconde seulement s’était écoulé entre se retour soudain dans le passé et ce moment avec Armidir. Elle se tourna alors vers lui, le regard changé, la pensée changée.

-Tu as raison. J’ai agis injustement envers toi. Je ne suis qu’une égoïste. La colère peut faire dire des choses qu’on ne souhaite pas et qu’on regrette. Me pardonneras-tu un jour? Je ne sais pas. Mais tu dois aussi me comprendre. Je n’ais jamais dit être la seule à souffrir. Je ne l’ais jamais pensée. Et ne viens pas me parler de mes parents. TU n’as aucun droit de parler d’eux. Tu ne sais aucunement pourquoi ils s’étaient cachés dans la forêt. Te faire confiance dis-tu? Comment aurais-tu réagis à ma place? Hein? Tu n’avais plus de force et tu étais dans le coma. Encore. Je ne savais pas quand tu allais te réveiller, si tu allais te réveiller. Comment peux-tu oser penser que je ne t’ais pas attendue? Je suis resté pendant 2 longs mois à t’attendre. Je ne t’ais pas abandonné. Les évènements ont juste fait en sorte que nos routes soient séparées. Chacun de nous deux à eue sa part d’expérience. J’ai tout vécu seule. Toi, tu étais dans le coma. Mais toi, elle perdit soudain l’intensité de sa voie, tu t’es réveillé et découvert toute ses choses abominables comme ça, sans qu’on te laisse le temps de respirer.

Kara soupira et se prit les mains dans les cheveux. Tout allait de travers, elle ne savait plus comment réagir. Elle était en colère, triste, furieuse, chamboulée. Il était peut-être égoïste de sa part de ne pensée qu’à elle, mais que pouvait-elle faire d’autre. La Kara qu’elle connaissait avait disparue. Elle sentait que c’était elle, mais qu’elle n’était pas seule. Elle se laissait influencer par les autres. Mais elle ne s’en offusqua pas. Bien au contraire. Elle avait simplement changé. Finit la douce et fragile Kara. Elle devait être forte et faire barrage à ce qui allait l’entraver. Tout le discours d’Armidir lui semblait soudain inutile. Il ne disait que ce qu’il ressentait. Kara ne pouvait plus changer sa nature. Elle aimait Armidir et ne comptait pas le quitter. Soudain, Kara comprit ce qui s’était passé en elle. Elle avait enfin trouvé son équilibre. Elle repensa à son souvenir revécu plus tôt, elle sourit à elle-même et reprit d’une voie lointaine.

- Tu dois comprendre que j’ai enfin trouvé l’équilibre. Avant tu connaissais simplement Kara, l’innocente, celle en blanc. Puis tu as connus Phoenix, l’impur, celle en noir. Mais maintenant, je suis les deux. La vraie et véritable Kara que tu aurais du connaître.

Elle prit quelque seconde avant d’ajouter :

-Quand j’étais petite, une personne sage m’a dit que je devais trouvée quelque chose qui diminuerait la malédiction. Qui ferait en sorte que ma malédiction en soit moins une. Et je crois que c’est toi. Avec toi, j’ai l’impression que ma vie est moins maudite. Je t’aime et je veux rester auprès de toi. Mais tu dois comprendre que j’ai changé. Que nous avons et allons changés.

Elle s’approcha de lui et prit ses mains dans les siennes. Kara se sentait sereine et en contrôle d’elle-même, d’où lui venait se revirement et chamboulement d’émotion inattendues, elle l’ignorait, tout ce qu’elle savait, c’était que c’était à son tour d’aider Armidir. Elle le regarda dans les yeux et lui dit:

-Tu peux respirer.

Armidir, après la fin de son discours avait été pris d'une grande fatigue. Il vit Kara se reprendre de son coup et répondre a ses paroles. Il tentait de tout comprendre. Tout cela allait probablement changer leur vie a jamais après tout. Il voulais tout comprendre. Il devais tout comprendre. Il écoutait mais sentait ses jambes défaillir. Il se tenait debout, les yeux pleins d'eau. Beaucoup de commentaires qu'elle fit lui donna une envie de répondre mais il n'y fit rien. Il la laissa terminer. à la fin, elle s'approcha de lui et lui prit les mains.

-Tu peux respirer.

Il prit une énorme bouffée d'air. Sans même s'en rendre compte, il ne respirait effectivement plus depuis la fin de son discours. Il resta ainsi un bon moment, puis prit Kara dans ses bras. Il sentait enfin les mots juste atteindre sa bouche après une attente qui lui semblait éternelle.

-Ainsi va la vie. La nature fait bien les choses n'est-ce pas? elle tend toujours vers l'équilibre et quelque chose chez toi l'en empêchait, mais maintenant, cette problématique est disparue. Tel le yin et le yang, tu est maintenant le parfait équilibre. Ne t'En fait pas pour moi. Je t'aime et t'aimerai toujours qui que tu soit. Comme tu l'as si bien dit, nous avons et allons changer. C'est ainsi que le monde fonctionne. Je ne pourrais jamais le révolter contre cette partie du fonctionnement du monde. En fait, je crois que tu est même une meilleure Kara ainsi! Tu n'auras plus besoin de perdre le contrôle et d'Avoir peur pour te battre. Phoenix ne pourra plus jamais t'importuner comme elle aimait tant le faire. Les difficultés qui entravaient ta vie sont disparus et nous pourront enfin vivre en paix.

Il s'arrêta. Ce discours ne pouvait pas finir, mais il le devait. Il allait continuer a jamais dans sa tête. Il serra Kara un peu plus fort et sentit que ses muscles ne voulaient plus trop lui obéir. Question de détendre un peu l'atmosphère et de ne pas inquièter Kara, il lacha en blague :

-Bonne nuit Kara!

Puis s'écroula sur le sol, épuisé. Son visage était maintenant marqué d'un sourire serein qui , il le souhaitait, ne le quitterais jamais. Et cette nuit la, il dormit d'un sommeil paisible, profond et réparateur.

Armidir serra fort dans ses bras Kara. Elle répondit à son étreinte et lorsqu’il s’écroula, elle tomba avec lui. Ils dormiraient ensemble, à la belle étoile, d’un doux sommeil réparateur et qui sait ce qui adviendra du lendemain.

‘’Demain, nous nous bâtirons une nouvelle vie. Nous pourrons bâtir notre propre foyer, élever du bétail, nous trouver de nouvelles ambitions. J’attends avec impatience ce que demain nous réserveras. Peut importe l’endroit, les personnes et le temps. Tout ce qui compte pour moi, c'est que tu restes à mes côtés jusqu'à ce que nos coeurs cessent de battre.''